Choix du projet

Publié le par Stéphane AVRIL

Le choix du projet Mini éolienne 

 

Avant de choisir le thème du projet : Conception et réalisation d’une Mini éolienne, une étude poussée des besoins du pays destinataire a du être mené. 

 

L’éolien, aujourd’hui fiable quelles que soient les puissances mise en jeu. Les zones habitées susceptibles d’utiliser un bon gisement éolien sont les régions côtières.

La ville de El Jadida se situe sur la cote atlantique (Indiquée par un point noir), la vitesse moyenne annuelle du vent sur la cote est de 6 mètres/seconde. (ANNEXE – 2)

à Présence de vent 

 

 

 

Une opération sensiblement identique, mais à grande échelle, a été réalisé dans un village au nord d’Essaouira par la Fondation Energie pour le Monde (ANNEXE - 3 

 

La solution d’une centrale autonome a été retenue pour Moulay Bouzerktoune, village d’environ 250 habitants situé à 12 km au nord d’Essaouira. À l’écart du réseau électrique, ses habitants s’éclairaient avec des bougies ou des lampes à pétrole ; la télévision ou la radio fonctionnaient grâce à des batteries rechargées régulièrement à plusieurs kilomètres de distance, ou grâce à quelques systèmes photovoltaïques individuels. Une étude préliminaire menée par le centre de développement des énergies renouvelables (CDER – Marrakech) a révélé que le village, sur la façade atlantique, bénéficie d’un vent régulier et abondant, favorable à l’implantation d’un système éolien. 

à Notre projet est envisageable  

 

La grande majorité de la population rurale au Maroc n’a pas accès à l’électricité, en raison de l’isolement des villages et de leur éloignement du réseau de transport électrique. Afin de permettre le développement local, d’améliorer les conditions de vie et de lutter contre l’exode rural, le gouvernement marocain a lancé en 1995 le Programme d’Électrification Rurale Global (PERG). Ce programme prévoit l’électrification de 80 % de la population rurale en 2006 par l’extension des réseaux électriques existants ou par l’installation de systèmes électriques décentralisés utilisant groupes électrogènes, systèmes photovoltaïques ou, pour la première fois avec ce projet, une éolienne. 

 

 

 

 

 

 Article paru dans le magazine mensuel de La fondation énergie pour le Monde (ANNEXE – 4) 

 

L’électricité est une des clefs du développement : éclairage, chaleur, froid, force motrice, communication…  

 

Aujourd’hui encore, le problème de l’accès à l’électricité se pose à près de deux milliards de personnes, principalement en milieu rural. Les besoins exprimés par ces populations concernent, en priorité, de petites quantités d’énergie électrique pour l’éclairage, le pompage de l’eau et les petits ateliers. Ces besoins n’ont aucune chance d’être satisfaits avant de nombreuses décennies par une connexion au réseau centralisé, beaucoup trop coûteuse et d’autant moins rentable que les usagers sont dispersés et pauvres. Les consommations trop faibles des usagers raccordés – en moyenne 200 kWh/an – augmentent les coûts d’exploitation des réseaux, ces coûts étant rapportés au kilowattheure livré. 

 

Les autorités responsables – sociétés d’électricité, gouvernements, banques internationales – privilégient l’électrification conventionnelle des zones à population dense, et notamment des zones urbaines, pourtant susceptible de créer des effets collatéraux bien identifiés : accroissement de l’exode rural vers les villes, gonflant les banlieues devenues ingérables et dont les habitants sont trop pauvres pour se connecter au réseau, même lorsqu’il est situé à proximité. Même si cette analyse est un peu grossière, de telles perspectives sont intolérables et le recours à de petites sources décentralisées est donc nécessaire. Fournir des services de l’électricité aux populations qui ne sont pas raccordées aux réseaux de distribution électrique, tel est l’objet de l’électrification rurale décentralisée (ERD). Les sites concernés, souvent difficiles d’accès, parfois totalement isolés en saison des pluies, mais souvent dotés de ressources énergétiques disponibles localement, se prêtent à l’utilisation des énergies renouvelables 1. Évitant les contraintes d’approvisionnement en carburant et réduisant celles liées à l’entretien et à la maintenance des équipements, le recours à ce type d’énergie permet aussi d’éviter l’émission de gaz à effet de serre.  

 

Si la finalité de l’électrification rurale décentralisée est claire, elle n’en recouvre pas moins une mosaïque de domaines et d’acteurs :  

 

  • c’est d’abord une palette de technologies de production,de distribution et d’utilisation de l’électricité;  
  • c’est aussi un ensemble de services auprès des utilisateurs, vecteurs de développement social, humain et économique ; 
  • c’est un faisceau de mécanismes institutionnels, organisationnels et financiers, sans lesquels aucune action d’ampleur ne peut être envisagée. Sinon à laisser en déshérence des équipements énergétiques onéreux ; 
  • ce sont enfin des hommes et des femmes d’horizons divers, opérateurs privés, acteurs de terrain, membres de gouvernements, financiers, habitants du monde rural, dont la cohésion et l’implication sont indispensables. Et ce malgré les différences de cultures, de langages, d’expériences et d’intérêts.  

 

Même si les nombreux promoteurs de l’électrification rurale décentralisée peuvent s’enorgueillir de réalisations réussies, force est de constater que les outils pour des opérations d’envergure ne sont pas encore tous disponibles. Quels que soient les secteurs concernés, l’un des principaux défis est de pérenniser des infrastructures électriques. En effet, les ressources économiques des usagers sont faibles et souvent non monétaires, les consommations électriques sont limitées et les charges d’exploitation ne sont pas couvertes par les recettes. L’utilisation du Mécanisme de Développement Propre pourrait contribuer à assurer la viabilité des équipements faisant appel aux sources d’énergie renouvelable.  

 

La connexion au réseau est d'autant moins rentable que les usagers sont dispersés et pauvres.

Dans certains pays, le coût d'un raccordement est multiplié par 10 (ou plus) quand le nombre de foyers, par kilomètre de ligne passe de quelques dizaines à quelques unités. Dans ces mêmes pays, les consommations trop faibles des usagers raccordés ­ en moyenne 300 kWh/an ­ augmentent les coûts d'exploitation des réseaux, ces coûts étant rapportés au kilowattheure livré : ceci résulte du poids excessif des coûts d'investissement et d'entretien des lignes électriques, des frais d'Administration et des pertes en ligne (qui sont supérieures à 15 % dans 50 % des pays en développement !).

Les autorités responsables ­société d'électricité, gouvernements, banques internationales­ sont donc fondées à privilégier l'électrification conventionnelle des zones à population dense, et notamment des zones urbaines.
Mais il apparaît alors des effets pervers bien identifiés : accroissement de l'exode rural vers les villes, gonflant les banlieues et bidonvilles qui deviennent ingérables et dont les habitants sont trop pauvres pour se connecter au réseau même s'il passe au-dessus de leur tête.
(par exemple, parmi les 800 000 habitants de Bamako, 75 % ne sont pas abonnés à l'électricité).
D'où aussi la stagnation du pourcentage de populations rurales électrifiées.

Pour les populations rurales, l'avenir est aussi sombre que le présent.

Dans le cas où l'électrification rurale continuerait à progresser au même rythme que dans les 15 dernières années et par les mêmes méthodes, on peut évaluer ainsi le nombre de villages non électrifiés en 2030.

Maroc 25 000 (80 %)

Même si cette analyse a grand besoin d'être affinée, il est clair que de telles perspectives sont intolérables.  

 

La rotation des pales d'une éolienne, exposée au vent, permet de faire tourner une génératrice, transformant ainsi l'énergie mécanique en énergie électrique. Les progrès scientifiques permettent aujourd'hui de disposer d'aérogénérateurs performants. L'ensemble de ces techniques est recevable et peut parfois alimenter un réseau local pour des villages d'une certaine importance. Il existe toutefois des régions où la ressource hydraulique ou éolienne n'existe pas, et d'autres où l'alimentation en fioul des diesels pose problème.

D'après Michel Rodot
Directeur de recherche au CNRS


à La problématique de l'électrification rurale des pays en développement n'est pas la même que celle rencontrée, il y a un siècle, par les pays maintenant développés. L'urgence des besoins des zones isolées est reconnue, en même temps que l'impossibilité de desservir ces zones par le réseau dans un délai raisonnable.
A côté de l'extension des réseaux, la nécessité des solutions décentralisées s'impose. 
 

 

CONCLUSION :  

 

  • Présence de vent sur la ville de El Jadida
  • Réalisation d’un projet sensiblement identique au notre mais à grande échelle
  • L’électrification en milieu rural est une priorité du gouvernement marocain : le gouvernement marocain a lancé en 1995 le Programme d’Électrification Rurale Global (PERG). Ce programme prévoit l’électrification de 80 % de la population rurale en 2006 par l’extension des réseaux électriques existants ou par l’installation de systèmes électriques décentralisés utilisant groupes électrogènes, systèmes photovoltaïques ou éolienne.

Publié dans mpmi-maroc

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